Chili - Séisme - Solidarité - Aymeric Amiel aide les Chiliens à se reconstuire (midilibre.com)
RAPPEL : Un puissant séisme dévastait, fin février, une bonne partie du
Chili. Depuis Cauquenes, ville très touchée, Aymeric Amiel, élu à Montblanc raconte
Pouvez-vous expliquer votre présence à Cauquenes ?
Après un mastère spécialisé en commerce international des vins et spiritueux, je souhaitais parfaire mes compétences
dans la production de vins en faisant deux vinifications successives, l'une en Amérique latine, l'autre en Californie. Dans ce cadre, je devais travailler à Cauquenes, région historique du vin au
Chili, auprès du viticulteur français Louis-Antoine Luyt. J'y suis arrivé une semaine après le séisme, ayant retardé mon arrivée à cause de la catastrophe. Je voulais être là-bas pour les
aider.
Un mois après le séisme de magnitude 8,8 dans quel état se trouve la ville ?
Quand je suis arrivé, la plupart des maisons avaient fortement souffert, dans
mon quartier en particulier. La quasi totalité était détruite et inhabitable, les morceaux restants menaçant de s'écrouler. Les gens sans toit étaient partis. Puis la municipalité a
commencé le travail de déblayage des gravats et des pâtés de maisons entiers ont disparu, laissant apparaître d'abord comme des places... Puis p
etit à petit, des petites maisons en bois avec une pièce et des sanitaires, qui permettent aux gens qui sont restés de dormir en sécurité.
Comment s'organisent les travaux de remise en état ?
Nous avons dû réaliser nous-même la quasi totalité des travaux de notre maison : faire tomber les murs qui menaçaient
tous de s'écrouler, soutenir le toit par des piliers, etc. Les gens seuls ont dû attendre que la municipalité le fasse, ce qui a pris des semaines.
Avez-vous pu apporter une aide spécifique aux victimes ?
Nous avons tâché d'aider au mieux la population. Tout d'abord, en faisant venir de Santiago des vivres, des
vêtements, de l'essence, de l'eau potable... Pour parer à l'urgence via nos amis. Nous avons aussi aidé nous-mêmes les voisins les plus démunis dans leurs travaux.
Aujourd'hui, quels sont vos besoins ?
Nous avons demandé à nos proches en France de créer une association et de la faire vivre au maximum. Cette association a pour nom
"France Cauquenes" et a pour but d'aider à court, moyen et long terme la population de la ville et de la province – aide d'urgence, reconstruction d'hôpitaux, d'écoles, etc.- car il faudra des
années pour que les choses reprennent leur cours normal. Pour cela, il faut des fonds. L'association permet de les récolter.
Propos recueillis par Antonia JIMENEZ
Pour contacter Bertier Luyt
contact@france-cauquenes.org