Occupation de l’ambassade du Chili à Bruxelles en solidarité avec les indiens mapuches grévistes de la faim au Chili. (www.mediapart.fr/club/blog/patricio-paris)
Vers deux heures cet après-midi [12 août 2010], vingt militants ont occupé l'ambassade du Chili à Bruxelles, en solidarité avec les Indiens Mapuche du Chili. Ils sont actuellement enchaînés dans l’entrée principale de l’ambassade, vêtus de costumes blancs avec le slogan "Liberté pour le peuple Mapuche".
Manifestation de solidarité avec les indiens mapuches grévistes de la faim au Chili.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Occupation de l’ambassade du Chili en signe de protestation contre la répression des Indiens Mapuche.
Manifestation de solidarité avec les grévistes de la faim.
Vers deux heures cet après-midi [12 août 2010], vingt militants ont occupé l'ambassade du Chili à Bruxelles, en solidarité avec les Indiens Mapuche du Chili. Ils sont actuellement
enchaînés dans l’entrée principale de l’ambassade, vêtus de costumes blancs avec le slogan "Liberté pour le peuple Mapuche". A l’occasion de la campagne «Journée d’action mondiale» dans une
vingtaine de pays, l’Europe, l'Amérique du Sud et du Nord souhaitent exprimer leur soutien au peuple Mapuche, et en particulier aux 32 prisonniers politiques Mapuche qui entament leur 30e jour de
grève de la faim.
La "Journée d'action mondiale» veut mettre en évidence la situations de cette population autochtone d'environ 1 million de personnes vivant dans la région au sud de Santiago, la capitale
chilienne, et une partie de la Patagonie en Argentine. Ces dernières années, leur pays d'origine est dominé et exploité par les grands propriétaires terriens et les sociétés multinationales, pour
l'établissement de plantations forestières, de barrages hydro-électrique et d'exploitations minières.
Depuis les années 90, les Mapuches travaillent pour récupérer leur territoire d'origine. Le gouvernement chilien, lui, choisit les intérêts des entreprises et des propriétaires fonciers, la
militarisation de la région et la répression politique pour protéger ces derniers
La loi anti-terroriste de Pinochet affecte les Mapuche.
Cette répression se reflète surtout dans la persécution politique des principaux dirigeants ; l'utilisation excessive de la force par les forces de sécurité du Chili, et l'application des lois
anti-terrorisme ont déjà causé la mort de trois d’entre eux. Cette loi a été mise en place pendant la dictature militaire pour empêcher les ennemis de l'intérieur du régime d'engager des
poursuites, mais n'est plus utilisée que contre les accusés Mapuche.
Les Nations-Unies et d'autres organisations des droits humains ont déjà pointé plusieurs fois le Chili du doigt pour l'utilisation de la loi anti-terroriste contre la population autochtone. La
loi ne donne aucune garantie d'un procès équitable. Ainsi, l'utilisation de témoins anonymes a permis aux tribunaux civils et militaires de condamner des personnes pour le même crime.
Trente-deux prisonniers mapuches, dans cinq prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet, et sont déterminés à continuer jusqu’à la fin si leurs demandes ne sont pas remplies. Ces
exigences sont le droit à un procès équitable, l'élimination de la loi anti-terrorisme et mettre fin à l'utilisation des tribunaux militaires contre les civils.
Cette grève de la faim est la première qui a lieu au cours du nouveau gouvernement dirigé par le président et homme d'affaires Sebastian Piñera, cité dans la presse flamande comme "le Berlusconi
Chilien ». En 2008, la Mapuche Patricia Troncosa a terminé sa grève de la faim après 111 jours.
Jusqu'à présent, le gouvernement Piñera n'a pris aucun contact pour négocier avec les grévistes de la faim.